L’auteur de la plainte, l’activiste autrichien Max Schrems, estime que les deux sociétés ne respectent pas le nouveau règlement général pour la protection des données (RGPD) qui vient d’entrer en vigueur dans l’Union Européenne.
Les répercussions ne se sont pas fait attendre. Le nouveau règlement général pour la protection des données (RGPD) vient à peine d’entrer en vigueur dans l’Union Européenne que Google et Facebook sont déjà dans le viseur. L’activiste autrichien Max Schrems a en effet déposé des plaintes contre Google et Facebook. Que leur reproche t-il exactement ? De forcer les internautes à accepter des conditions d’utilisation intrusives sous peine de perdre accès au service.
“Facebook a même bloqué les comptes des utilisateurs qui n’ont pas donné leur consentement. Les utilisateurs ont seulement eu le choix entre cliquer sur le bouton “J’accepte” ou supprimer leur compte – ce n’est pas un choix libre comme l’exige le RGPD.”
Selon lui, cette approche ne respecte pas le droit des internautes de choisir librement de laisser une entreprise utiliser leur données ou non que le RGPD a mis en place. “De nombreux utilisateurs ne savent pas encore que cette façon répandue de pousser les gens à consentir est maintenant interdite sous le RGPD”, indique Max Schrems.
Des amendes qui pourraient s’élever à plusieurs milliards d’euros
Le RGPD prévoit que les amendes encourues par les sociétés qui violent ces règles puissent aller jusqu’à 4 pourcents de leur chiffre d’affaire. Comme le note noyb (l’organisation à but non lucratif lancée par Max Schrems), en cas de condamnation de Google, l’amende pourrait donc potentiellement aller jusqu’à 3,7 milliard d’euros et dans le cas de Facebook jusqu’à 1,3 milliard d’euros. Deux autres plaintes visant les filiales de Facebook Instagram et WhatsApp pourraient en théorie, elles aussi, donner lieu à des amendes de 1,3 milliard d’euros.
Facebook comme Google démentent cependant ces accusations. “Nous nous préoccupons de protéger la confidentialité et la sécurité des utilisateurs dès la conception de nos produits et nous avons à coeur de respecter le RGPD” a fait savoir Google. Facebook a quant à lui indiqué : “Nous nous sommes préparés ces 18 derniers mois de manière à être sûrs de remplir tous les critères du RGPD européen”.
D’autres acteurs semblent cependant intéressés par les arguments avancés par Max Schrems. Comme le précise Reuters, la directrice de l’autorité autrichienne de protection des données et d’un nouveau bureau européen de protection des données, Andrea Jelinek a ainsi réagi à la nouvelle en rappelant : “Si le consentement est forcé, ce n’est pas du consentement”.
Source : Cette information et actualité qui a suscité notre intérêt, a été publiée sur le site journaldugeek.com que nous remercions. il nous a semblé pertinent de vous en faire profiter.