WhatsApp ne compte visiblement pas assez de modérateurs humains. En effet, deux ONG israéliennes ont rédigé un rapport dans lequel elles révèlent comment les applications tierces, ouvrant sur des groupes WhatsApp, incluent des groupes privés permettant aux utilisateurs d’échanger et de partager des images pédopornographiques.
Les documents ont été examinés par TechCrunch. En menant son enquête, le site américain d’informations a découvert que la plupart des groupes mentionnés dans le rapport sont encore actifs.
Des groupes de discussions portant le nom de « pornographie enfantine seulement sans adv » ou « vidéos pornographiques pédiatriques » ont été découverts dans l’application « Group Links For Whats » de Lisa Studio.
AntiToxin, une start-up anti-exploitation, a même révélé via une capture d’écran l’existence de groupes WhatsApp actifs intitulés « vidéos cp », cp étant une abréviation de pédopornographie, ou encore « Enfants Children ».
Un manque de modérateurs
Bien que Facebook ait doublé le nombre de ses modérateurs humains, en les passant de 10.000 à 20.000 en 2018, il semble que cela soit encore insuffisant pour modérer les contenus de WhatsApp.
En effet, ce service de messagerie compte actuellement 300 employés. Il affirme fonctionner de manière semi-indépendante et gérer lui-même tout ce qui a trait à la modération. Pourtant, le rapport des ONG démontre que le fonctionnement actuel de WhatsApp est inadéquat pour gérer une communauté de 1,5 milliard d’utilisateurs.
Les ONG ont eu connaissance de ce problème pour la première fois en juillet 2018 lorsqu’un homme les a contactées sur une de leurs lignes directes pour leur signaler qu’il avait vu de la pédopornographie hardcore sur WhatsApp.
Les recherches effectuées par AntiToxin Technologies révèlent que les groupes WhatsApp incriminés contiennent plus de 1.300 images et vidéos de pornographie enfantine.
La fonction d’invitations utilisée à mauvais escient
En tout, les ONG israéliennes ont répertorié plus de dix groupes de pornographie enfantine. Elles ont contacté le responsable de la politique de Facebook, Jordana Cutler à partir du mardi 4 septembre 2018 pour lui demander rendez-vous.
En tout, ils ont demandé quatre fois à avoir une réunion avec le responsable de Facebook, mais ce dernier a décliné leur demande. Il les a plutôt invités à contacter les autorités.
Les ONG ont ainsi informé la police israélienne de leur découverte. TechCrunch, quant à lui, a envoyé son rapport et la capture d’écran des groupes pédopornographiques actifs à WhatsApp. L’entreprise lui a répondu qu’elle avait proposé à la police israélienne de collaborer pour ouvrir une enquête et mettre un terme à ces abus.
Le problème central est donc la fonctionnalité de lien d’invitation pour les groupes que WhatsApp a introduite à la fin de 2016. La plateforme de messagerie n’a effectivement pas alloué de modérateurs humains suffisants pour surveiller ces groupes de discussion.
Source : Cette information et actualité qui a suscité notre intérêt, a été publiée sur le site fredzone.org que nous remercions. il nous a semblé pertinent de vous en faire profiter.