Hier (lundi 7 octobre 2019), le ministère nord-américain du Commerce a pris la décision de placer sur liste noire huit nouvelles entreprises chinoises, ainsi qu'une vingtaine d'organismes et d'agences publiques liés au gouvernement de Pékin.
Les États-Unis justifient ce placement sur liste d'exclusion par le fait que ces entreprises et organismes auraient été impliqués “dans des violations des droits de l'homme et des abus”, “des détentions arbitraires massives” et “la surveillance high-tech mise en place contre les Ouïgours, les Kazahks et d'autres membres des minorités musulmanes”, résument nos confrères des Échos.
La plupart des entreprises concernées sont technologiques. La plus connue n'est autre que Hikvision, spécialiste de la vidéosurveillance valorisé à 42 milliards de dollars en Bourse, aux côtés de Dahua (un autre expert de la surveillance) et de plusieurs start-up spécialisées dans l'intelligence artificielle (Megvii Technology, SenseTime, iFlytek et Yitu Technologies).
Suite à la sanction étasunienne prise à leur égard, ces sociétés ne pourront plus importer/exporter de produits depuis ou vers les États-Unis, ni même de technologies. Or, c'était le cas de plusieurs d'entre elles, dont SenseTime, un partenaire de Nvidia et Qualcomm.
L'un des arguments de Wilbur Ross, secrétaire US au Commerce, est de ne pas vouloir que des technologies d'outre-Atlantique puissent être associées à la répression “de populations minoritaires sans défense”.
Si les sanctions sont similaires à celles établies à l'encontre de Huawei, la raison invoquée par les États-Unis est totalement différente. Dans le cas de Huawei, ce serait pour protéger la sécurité nationale que la firme chinoise a été mise sur liste noire, suspectée de participer — de par ses équipements et technologies — à l'effort de renseignement de Pékin. Autrement dit, les USA suspectent Huawei d'espionnage pour le compte de la Chine.
Source : Cette information et actualité qui a suscité notre intérêt, a été publiée par Mathieu Chartier sur le site lesnumeriques.com que nous remercions. il nous a semblé pertinent de vous en faire profiter.