En effet, un ancien travailleur anonyme avait confié au journal que Google avait envoyé ses sous-traitants dans plusieurs villes américaines pour cibler les Noirs et les étudiants d’université à des fins d’examens faciaux et en leur donnant des cartes-cadeaux de 5 dollars.
Après avoir eu connaissance de l’article du Daily News, le géant de la recherche a suspendu cette étude et a ouvert une enquête sur la réalité des faits.
Les sous-traitants ont ciblé les Noirs et les étudiants
Le mercredi 2 octobre dernier, le New York Daily News avait rapporté qu’une agence de recrutement travaillant avec Google, du nom de Randstad, avait envoyé ses sous-traitants dans de nombreuses villes américaines. Ils auraient spécifiquement ciblé les sans-abri, car ils étaient les moins susceptibles de parler aux médias.
De même, ces sous-traitants auraient également reçu pour instruction de localiser les étudiants universitaires en Californie et de les attirer avec des cartes-cadeaux de 5 dollars en échange d’un scan de leur visage.
Deux responsables de Google auraient déclaré dans un courriel adressé le jeudi 3 octobre à des collègues que l’objectif de cette opération serait de récolter des échantillons de divers visages et de s’assurer que le logiciel de reconnaissance faciale de Google conviendrait aux personnes de toutes les nuances.
« Notre objectif dans cette affaire, écrivent les responsables, était de nous assurer que nous disposions d’une fonctionnalité juste et sécurisée, compatible avec différents tons de peau et formes de visage ».
Une méthode de collecte d’informations très inquiétante
La procureure de la ville d’Atlanta, Nina Hickson, a envoyé une lettre à Google le vendredi 4 octobre 2019 pour lui demander des explications. Elle déclare dans sa lettre adressée à Kent Walker, le responsable juridique et politique de Google :
« La possibilité que des membres de nos populations les plus vulnérables soient exploités pour promouvoir les intérêts commerciaux de votre entreprise est extrêmement alarmante pour de nombreuses raisons. Si tout ou partie des rapports étaient exacts, nous serions heureux de recevoir votre réponse indiquant quelles mesures correctives ont été et seront prises ».
Google tente d’arrondir les angles
De son côté, Google a déclaré dans un communiqué qu’il prenait cette affaire très au sérieux. L’enquête a été suspendue et les dirigeants de Google n’ont ni confirmé ni infirmé les informations dans leur communiqué, déclarant juste que les informations rapportées par le Daily News sont très inquiétantes.
Le géant de la recherche a également expliqué qu’il demandait à ses sous-traitants de faire preuve de « sincérité et de transparence » auprès des volontaires participant à l’étude en demandant à ces derniers leur consentement et en s’assurant qu’ils soient bien mis au courant des raisons pour lesquelles Google récolte les données.
Selon les responsables de l’entreprise, « la transparence est évidemment importante et il n’est absolument pas normal d’induire en erreur les participants ».
Malgré tout, un représentant de Google a affirmé que les enregistrements faciaux des volontaires sont cryptés et ne sont utilisés que pour la recherche. Après quoi, ils sont effacés. Mais devrait-on prendre ces déclarations comme parole d’évangile ?
Source : Cette information et actualité qui a suscité notre intérêt, a été publiée sur le site fredzone.org que nous remercions. il nous a semblé pertinent de vous en faire profiter.