Entre 2016 et 2017, les pertes d’Uber auraient crû plus rapidement que le chiffre d’affaires, atteignant un seuil sans précédent. Avoisinant les 3 milliards de dollars en 2016, elles auraient dépassé les 4 milliards en 2017. Elles, ce sont les pertes nettes d’Uber, une fois intégrés les indicateurs financiers fraîchement relayés par Reuters.
Sur l’année écoulée, les facturations auraient atteint 11,1 milliards de dollars, contre 9,7 milliards en 2016 (+ 14 %). À 8,5 milliards de dollars (+ 31 %), la croissance du chiffre d’affaires aurait ralenti.
L’abandon de certaines « méthodes comptables » qu’avaient dénoncées des analystes n’y est pas étrangère. Par exemple dans le cadre des trajets partagés avec le service uberPOOL : jusqu’à fin 2016, étaient comptabilisées comme revenus l’intégralité des sommes que payaient les clients, sans déduction de la part reversée aux chauffeurs.
Restent d’autres zones grises, concernant tout particulièrement le résultat net. Il n’est pas certain que l’indicateur tienne compte d’éléments tels que les investissements immobiliers et les rémunérations des salariés en actions ; données que les sociétés cotées intègrent typiquement dans leurs bilans, en respect des normes U.S. GAAP.
Sur la base des pertes estimées pour l’année 2017, le déficit d’Uber dépasserait les 12 milliards de dollars depuis le démarrage de ses activités en 2009. Un fossé comblé par de nombreuses levées de fonds (plus de 20 milliards de dollars réunis) assorties d’emprunts bancaires.
Au-delà des montants engagés pour attirer les chauffeurs vers sa plate-forme, Uber délie régulièrement sa bourse dans le cadre de contentieux, que ces derniers aient trait au statut des travailleurs ou à des questions de propriété intellectuelle.
La firme américaine réalise également de lourds investissements dans des secteurs comme la conduite autonome et l’exploitation de données – avec, sur ce volet, le lancement récent, en région parisienne, du programme Uber Movement à destination des collectivités.
Certaines initiatives se soldent sur des échecs, à l’image du leasing automobile aux États-Unis. Déficitaire après quatre ans, l’activité vient d’être cédée au concurrent Fair. En toile de fond, une introduction en Bourse que le CEO Dara Khosrowshahi vise pour 2019.
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