Facebook souhaite pouvoir tester son outil sur un échantillon d’utilisateur européen avant d’envisager d’étendre le système au reste de l’UE. Des aménagements ont été prévus afin que l’utilisation de cette technologie ne vienne pas se heurter au RGPD.
La reconnaissance faciale chez Facebook est un sujet épineux. Cela peut se comprendre : au vu des positions parfois polémiques du réseau social à l’égard de la vie privée et de son modèle économique basé sur la publicité, on est en droit de s’inquiéter à l’idée que Facebook puisse analyser et reconnaitre les visages présents sur les photos.
Comme le rapporte le Figaro, Facebook aimerait pouvoir tester une nouvelle version de sa fonctionnalité de reconnaissance faciale en Europe. Celle-ci est déjà activée aux US depuis plusieurs années et permet notamment aux utilisateurs d’avoir un meilleur contrôle sur les photos d’eux uploadés sur le réseau social : pas besoin qu’un utilisateur vienne vous tagger sur une image pour pouvoir être mis au courant de son upload sur le réseau social.
Facebook se chargera de vous reconnaitre et de vous avertir chaque fois qu’une image de vous est mise en ligne sur le réseau, ce qui permettra à l’utilisateur d’accepter ou de s’opposer à la mise en ligne de celle-ci.
Outre cet aspect, cette technologie vise également à simplifier l’utilisation du réseau pour les personnes malvoyantes qui auraient recours à un outil de description d’image. La aussi le réseau sera capable de décrire les personnes présentes à l’image sans que celles-ci ne soient forcement taggés par les utilisateurs.
Facebook entend déployer cette technologie dans une version revue et corrigée pour se conformer au RGPD qui entrera en vigueur au mois de mai 2018 en Europe. Pour l’occasion, celle-ci demandera à l’utilisateur son autorisation avant d’être activé. Facebook explique également avoir mis en place une étude d’impact, comme le veut le RGPD, afin de s’assurer des risques liés à l’utilisation de cette technologie.
Afin de s’assurer que les données utilisées pour la reconnaissance faciale soient sécurisées, la méthode de Facebook pour conserver les données de reconnaissance faciale ne conservera pas un modèle complet, mais le système se contente d’analyser les images afin de recréer une version chiffrée du modèle qui sera conservée sur les serveurs de Facebook.
Le réseau social explique avoir pris soin de limiter l’interopérabilité avec le reste des systèmes de reconnaissances faciale afin de s’éviter les risques de fuites de données et précise n’avoir aucune intention d’exploiter celle-ci à des fins publicitaires.
Le revirement de Facebook est sensible : l’année dernière, le groupe annonçait en effet des fonctionnalités similaires, mais refusait de les déployer en Europe. L’arrivée du RGPD avait l’air de refroidir les ardeurs de Facebook, mais à l’approche de l’entrée en vigueur de celui-ci, Facebook semble reprendre ses déploiements, revus et corrigés pour ne pas offusquer les autorités européennes.
Facebook s’était heurté à la résistance des CNIL européenne lorsque le réseau social avait voulu activer ses outils de reconnaissance faciale sans consentement il y a maintenant 5 ans.
Source : Cette information et actualité qui a suscité notre intérêt, a été publiée sur le site zdnet.fr par Louis Adam que nous remercions. il nous a semblé pertinent de vous en faire profiter.