Depuis le renoncement d'Intel à s'allier avec Apple sur les iPhones en 2005, le fondeur cumule les déconvenues sur un secteur en croissance : celui des smartphones. La fusion possible entre Broadcom et Qualcomm le positionne face à une menace urgente et réelle.
Avec le feuilleton Broadcom-Qualcomm, "Intel se bat pour son avenir" assure l'analyste Jean-Louis Gassée dans une nouvelle note fort instructive parue dans Medium. Et de juger que Intel pourrait être la nouvelle victime de l'ère du smartphone, après Nokia, Blackberry ou encore Palm. Intel considère donc la combinaison Qualcomm / Broadcom comme une menace existentielle, et pressante. Et il semble que l'entreprise travaille sur une contre-attaque très dynamique : en clair le rachat de Broadcom.
Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que Intel est une entreprise à risque depuis plus d'une décennie. En déclinant la proposition de Steve Jobs de fabriquer le processeur original de l'iPhone en 2005, Intel a manqué une énorme opportunité. La méfiance d'Intel face aux velléités d'Apple sur le mobile s'est payée cash et continue de peser sur l'entreprise. Plus de 1,8 milliard d'appareils équipés d'iOS ont été vendus à ce jour.
Intel a tout simplement fermé la porte à la plus grande vague de produits livrés par l'industrie ces 13 dernières années. Une vague plus haute que celle du PC en tout cas. Conséquence : Samsung et maintenant TSMC fabriquent des processeurs pour l'iPhone. Sans compter des milliards de machines livrées et utilisées sous Android. La raison selon Jean-Louis Gassée ? Le poison Wintel. Comprenez l'ultra domination d'Intel sur le x86 pendant des années sur le PC, et des marges conséquentes raflées par Windows au nez et à la barbe du fondeur. C'est ce mauvais scénario pour Intel qui expliquerait son renoncement face à Apple en 2005.
Mais la direction d'Intel n'est pas complètement aveugles. Année après année, elle a essayé de développer d'autres types de produits, des fermes de serveurs à la technologie IoT en passant par les Wearables et les véhicules autonomes.
Mais rien pour remplacer sa dépendance à Windows pour l'instant. Et la conséquence de ces développements tout azimut c'est que la gamme de produit vendu par Intel désormais peut paraître pléthorique : mémoires non volatiles, puces programmables, produits IoT, technologie de conduite autonome (MobileEye a été abandonné par Tesla et acquis par Intel l'année dernière).
Mais tous ces produits sont uniquement alimentés par les puces x86 qui représentent plus de 80 % du chiffre d'affaires et près de 100 % du bénéfice d'Intel.
En novembre 2017, Broadcom annonçait son intention d'acquérir Qualcomm. Ces deux entreprises fabriquent des gammes de puces concurrentes et complémentaires utilisées dans appareils qui font appel à des fonctionnalités réseau et sans fil. Comprenez les smartphones. Qualcomm fabrique les processeurs Snapdragon pour smartphones et routeurs sans fil quand Broadcom dispose également d'un portefeuille de produits impressionnant.
Mais en dépit de son succès dans le domaine des fusions et acquisitions, la proposition de Broadcom n'est pas très bien passée. D'abord, cela a pu paraître petit bras à Qualcomm. L'offre était de 130 milliards de dollars. Qualcomm veut 160 milliards de dollars. Ensuite, l'opération soulève des préoccupations en matière de sécurité nationale. Broadcom est aujourd'hui domicilié à Singapour. Mais la société serait prête à déménager aux Etats-Unis pour satisfaire à ces exigences.
Enfin, la nouvelle organisation pourrait subir les foudres des autorités chargées de lutter contre les monopoles. Reste que le revenu combiné annuel des deux sociétés tourne autour de 40 milliards de dollars. A rapprocher des 63 milliards de dollars réalisés en 2017 par Intel. D'où la prise de conscience d'Intel.
Source : Cette information et actualité qui a suscité notre intérêt, a été publiée sur le site zdnet.fr que nous remercions. il nous a semblé pertinent de vous en faire profiter.
Avec le feuilleton Broadcom-Qualcomm, "Intel se bat pour son avenir" assure l'analyste Jean-Louis Gassée dans une nouvelle note fort instructive parue dans Medium. Et de juger que Intel pourrait être la nouvelle victime de l'ère du smartphone, après Nokia, Blackberry ou encore Palm. Intel considère donc la combinaison Qualcomm / Broadcom comme une menace existentielle, et pressante. Et il semble que l'entreprise travaille sur une contre-attaque très dynamique : en clair le rachat de Broadcom.
Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que Intel est une entreprise à risque depuis plus d'une décennie. En déclinant la proposition de Steve Jobs de fabriquer le processeur original de l'iPhone en 2005, Intel a manqué une énorme opportunité. La méfiance d'Intel face aux velléités d'Apple sur le mobile s'est payée cash et continue de peser sur l'entreprise. Plus de 1,8 milliard d'appareils équipés d'iOS ont été vendus à ce jour.
Intel a tout simplement fermé la porte à la plus grande vague de produits livrés par l'industrie ces 13 dernières années. Une vague plus haute que celle du PC en tout cas. Conséquence : Samsung et maintenant TSMC fabriquent des processeurs pour l'iPhone. Sans compter des milliards de machines livrées et utilisées sous Android. La raison selon Jean-Louis Gassée ? Le poison Wintel. Comprenez l'ultra domination d'Intel sur le x86 pendant des années sur le PC, et des marges conséquentes raflées par Windows au nez et à la barbe du fondeur. C'est ce mauvais scénario pour Intel qui expliquerait son renoncement face à Apple en 2005.
Avantage et énormes inconvénients du x86
Mais la direction d'Intel n'est pas complètement aveugles. Année après année, elle a essayé de développer d'autres types de produits, des fermes de serveurs à la technologie IoT en passant par les Wearables et les véhicules autonomes.
Mais rien pour remplacer sa dépendance à Windows pour l'instant. Et la conséquence de ces développements tout azimut c'est que la gamme de produit vendu par Intel désormais peut paraître pléthorique : mémoires non volatiles, puces programmables, produits IoT, technologie de conduite autonome (MobileEye a été abandonné par Tesla et acquis par Intel l'année dernière).
Mais tous ces produits sont uniquement alimentés par les puces x86 qui représentent plus de 80 % du chiffre d'affaires et près de 100 % du bénéfice d'Intel.
En novembre 2017, Broadcom annonçait son intention d'acquérir Qualcomm. Ces deux entreprises fabriquent des gammes de puces concurrentes et complémentaires utilisées dans appareils qui font appel à des fonctionnalités réseau et sans fil. Comprenez les smartphones. Qualcomm fabrique les processeurs Snapdragon pour smartphones et routeurs sans fil quand Broadcom dispose également d'un portefeuille de produits impressionnant.
Mais en dépit de son succès dans le domaine des fusions et acquisitions, la proposition de Broadcom n'est pas très bien passée. D'abord, cela a pu paraître petit bras à Qualcomm. L'offre était de 130 milliards de dollars. Qualcomm veut 160 milliards de dollars. Ensuite, l'opération soulève des préoccupations en matière de sécurité nationale. Broadcom est aujourd'hui domicilié à Singapour. Mais la société serait prête à déménager aux Etats-Unis pour satisfaire à ces exigences.
Enfin, la nouvelle organisation pourrait subir les foudres des autorités chargées de lutter contre les monopoles. Reste que le revenu combiné annuel des deux sociétés tourne autour de 40 milliards de dollars. A rapprocher des 63 milliards de dollars réalisés en 2017 par Intel. D'où la prise de conscience d'Intel.
Source : Cette information et actualité qui a suscité notre intérêt, a été publiée sur le site zdnet.fr que nous remercions. il nous a semblé pertinent de vous en faire profiter.