Le réseau social Facebook a été reconnu coupable d'avoir vendu les données de ses utilisateurs sans les informer correctement en Italie. L'AGCM, l'autorité italienne garante de la concurrence et du marché, a infligé une amende de 10 millions d'euros au géant américain.
2018 est décidément une année noire pour Facebook. Le plus grand réseau social multiplie les scandales et termine l’année avec une nouvelle amende. Vendredi dernier, l’autorité italienne garante de la concurrence et du marché (l’AGCM) a annoncé avoir infligé une amende de 10 millions d’euros à Facebook, rapporte l’AFP. Après une enquête ouverte en avril et close le 29 novembre dernier, l’AGCM a retenu que le réseau social avait vendu les données de ses utilisateurs sans les informer correctement.
Dans son communiqué, l’antitrust italien indique que la firme de Mark Zuckerberg « induit trompeusement les utilisateurs à s’enregistrer sur la plateforme Facebook, sans les informer immédiatement et de manière adéquate, dans la phase d’ouverture d’un compte, des activités de récoltes, à visée commerciale, des données qu’ils auront fournies ».
Elle ajoute que « de façon plus générale, Facebook met l’accent sur la gratuité du service, mais pas sur les objectifs commerciaux qui sous-tendent la fourniture du service de réseautage social, incitant ainsi les utilisateurs une décision de nature commerciale qu’ils n’auraient pas prise autrement (c.-à-d. s’inscrire dans le réseau social et continuer à l’utiliser) ».
Facebook toujours dans le viseur de plusieurs pays européens
L’Autorità garante della concorrenza e del mercato a également décidé de condamner la firme américaine pour la violation des articles 24 et 25 du Code de la consommation. Elle accuse Facebook de se livrer à une « pratique agressive » en exerçant une « influence indue » sur ses utilisateurs.
Selon l’AGCM, ces derniers « subissent sans autorisation expresse et préalable – donc inconsciemment et automatiquement – la transmission de leurs données depuis Facebook vers des sites Web/applications tiers à des fins commerciales et vice versa ».
L’antitrust italien précise en effet que « lorsque les utilisateurs décident de limiter leur consentement, ils sont confrontés à des restrictions importantes sur l’utilisation du réseau social et des sites Web/applications tiers, ce qui les incite à maintenir le choix présélectionné ».
Depuis plusieurs mois, le réseau social est empêtré dans plusieurs affaires, comme le scandale Cambridge Analytica ou la découverte de nombreuses failles de sécurité ayant conduit au piratage de millions de comptes.
Facebook a écopé en octobre dernier d’une amende de 565 000 euros pour son rôle dans l’affaire Cambridge Analytica. Fin novembre, le Sénat français a de son côté rejoint la « grande commission internationale » souhaitant entendre Mark Zuckerberg sur l’implication de Facebook dans les fake news.
Pour le moment, le patron du plus grand réseau social du monde ne souhaite pas se déplacer et la firme a préféré envoyer son directeur des affaires publiques.
Source : Cette information et actualité qui a suscité notre intérêt, a été publiée par Thomas Estimbre sur le site fnac.com que nous remercions. il nous a semblé pertinent de vous en faire profiter.