Le groupe Facebook, propriétaire également d'Instagram, a dévoilé des mesures pour limiter l'accès aux fausses informations et favoriser celles qui font autorité.
Après Pinterest et YouTube, c'est au tour de Facebook de prendre des mesures contre les fausses nouvelles anti-vaccins. Le groupe de Mark Zuckerberg a annoncé jeudi qu'il allait lutter activement contre la désinformation circulant sur le réseau.
"Nous nous efforçons de combattre les fausses informations portant sur les vaccins diffusées sur Facebook, en réduisant la propagation [des messages] et en fournissant aux gens de l'information qui fait autorité sur le sujet", a expliqué Monika Bickert, responsable de la Global Policy Management, citée dans un communiqué. Selon Le Parisien, ces mesures s'appliqueront également à Instagram, propriété du groupe Facebook.
Limiter la portée des groupes anti-vaccins
Concrètement, Facebook va réduire la portée des groupes et pages qui diffusent ces fausses informations dans le "fil d'information" et dans le fil de "recherches". "Ces groupes et pages ne seront plus inclus dans les recommandations quand vous les taperez dans la fenêtre recherche", a expliqué Monika Bickert. Les publicités, qui contiennent des fausses informations sur les vaccins, seront en outre rejetées.
"Nous retirons aussi des options qui pourraient conduire aux informations visées, telles que [des recherches associées comme] 'vaccins controverses'", a indiqué la responsable de Facebook.
L'Organisation mondiale de la Santé et le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies ont publiquement identifié des fausses alertes sur les vaccins, a rappelé Monika Bickert.
Elle a donc expliqué que le réseau était en train d'explorer la manière de partager très largement de l'information pédagogique sur les vaccins lorsque les gens tombent sur de fausses informations sur le sujet. L'une des pistes est de remonter dans le fil des recherches les informations d'experts incontestés.
Un mouvement qui s'étend aux États-Unis
Aux États-Unis et ailleurs, les grands réseaux sociaux sont accusés de laisser se développer le mouvement anti-vaccins. Selon les autorités sanitaires américaines, le pourcentage d'enfants atteignant deux ans sans aucune vaccination est passé de 0,9% des enfants nés en 2011 à 1,3% de ceux nés en 2015, et le nombre de demandes d'exemptions vaccinales a augmenté l'an dernier pour la troisième année scolaire consécutive aux États-Unis.
Pourtant, de nombreuses études se succèdent et prouvent que les vaccins obligatoires ne présentent pas de danger. Cette semaine encore, une étude danoise portant sur plus de 650 000 enfants suivis sur plus d'une décennie a démontré que le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) n'augmente pas le risque d'autisme, contrairement à ce que colportent certaines personnes sur les réseaux sociaux.
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