Mauvaise nouvelle pour Huawei. En effet, selon l’information de TechCrunch du samedi 23 mai 2020, plusieurs rapports ont révélé que des membres conservateurs britanniques auraient poussé le Premier ministre, Boris Johnson, à élaborer des plans pour retirer les équipements de télécommunications de Huawei du pays d’ici 2023.
Pour rappel, le Royaume-Uni avait prévu d’accorder 35% de part du marché dans l’infrastructure 5G du pays à Huawei. Seulement, la décision prise par le Premier Ministre Britannique ramène actuellement le pays à la même position de méfiance que celle des États-Unis et de l’Australie envers l’entreprise chinoise, rapportent The Guardian et The Telegraph.
Cette méfiance, rappelons-le, résulte toujours des suspicions sur le fait que Huawei entretiendrait des liens étroits avec le gouvernement chinois au point de constituer une menace potentielle pour la cybersécurité et la sécurité nationale des autres pays.
Une nouvelle qui devrait ravir les États-Unis
Les États-Unis et l’Australie figurent actuellement parmi les pays qui ont le plus de soupçons à l’égard de Huawei. Simeon Gilding, qui était le chef de la Direction australienne des transmissions de renseignement et de cybermissions offensives, a expliqué cela en disant que :
La question fondamentale est celle de la confiance entre les nations dans le cyberespace. Il n’est tout simplement pas raisonnable de s’attendre à ce que Huawei refuse une instruction du Parti communiste chinois.
D’autant plus que les États-Unis ont mis la pression sur les pays européens pour les dissuader de collaborer avec Huawei depuis plusieurs mois. Le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a déclaré sans détour à des journalistes lors de la Conférence de Munich sur la sécurité que :
Si les pays choisissent d’emprunter la voie Huawei, cela pourrait bien mettre en péril tout le partage d’informations et le partage des renseignements (…) et cela pourrait saper l’alliance ou du moins nos relations avec ces pays.
Huawei fragilisé par les coups portés par les États-Unis ?
En tout cas, certains responsables britanniques sont ravis de la décision prise par le Premier ministre britannique, dont le chef conservateur Sir Iain Duncan Smith, qui a déclaré à The Guardian que :
C’est une très bonne nouvelle. J’espère et je pense que ce sera le début d’un examen complet et approfondi de notre dangereuse dépendance à l’égard de la Chine.
Néanmoins, tout le monde n’est pas content dans l’histoire. Et c’est peu de le dire puisque, du côté de Huawei, le président en rotation de l’entreprise, Guo Ping, a déclaré que la survie est actuellement la priorité pour l’entreprise. Surtout après que les États-Unis aient récemment publié de nouvelles restrictions relatives à l’utilisation des produits américains dans certains processus stratégiques de semi-conducteurs.
Ces nouvelles règles s’appliquent effectivement aux fonderies utilisant les technologies américaines, et ce, même si elles se trouvent à l’étranger. Pourtant, certains d’entre eux sont les principaux fournisseurs de Huawei. Le géant technologique chinois a bien tenté de contester les nouvelles règles, arguant que cela porterait préjudice à l’écosystème technologique international. Mais, plus encore, Guo Ping fait la douloureuse constatation qu’ :
A long terme, l’interdiction américaine nuira à la confiance et à la collaboration au sein de l’industrie mondiale des semi-conducteurs dont dépendent de nombreuses industries, augmentant les conflits et les pertes au sein de ces industries.
Source : Cette information et actualité qui a suscité notre intérêt, a été publiée par Arielle sur le site fredzone.org que nous remercions. il nous a semblé pertinent de vous en faire profiter.