Deux décennies plus tard, Google est l'une des entreprises les plus puissantes de la planète. Elle a transformé Internet, qui en 1998 n'était encore qu'un mélange de contenus épars, afin de proposer un système plus simple d'utilisation et plus pertinent pour un utilisateur lambda.
En 2006, Google rachète YouTube et transforme en profondeur nos habitudes de consommation de vidéos. Avec Android, son système d'exploitation mobile, le smartphone devient un phénomène mondial. Alphabet, la société mère de Google créée en 2015, développe des voitures autonomes, cherche des moyens de guérir le cancer et essaye de construire des villes intelligentes. Mais aussi positif que soit son impact, l'entreprise est aujourd'hui confrontée à certains de ses plus grands défis.
Une influence démesurée ?
La firme, qui est le plus grand annonceur publicitaire au monde, est de plus en plus critiquée pour ses vastes collectes de données, qui alimentent son puissant ciblage publicitaire. Autre grief, la désinformation est omniprésente sur YouTube. Les employés soulèvent aussi des préoccupations éthiques concernant le travail de l'entreprise dans le développement de l'intelligence artificielle pour l'armée américaine et ses efforts pour créer un moteur de recherche censuré en Chine.
« Alors que l'entreprise atteint la maturité et l'âge adulte, toutes ces questions surgissent au premier plan », affirme Bob O'Donnell, analyste chez Technalysis Research. « Maintenant que les gens reconnaissent cette influence, ils se demandent si une entreprise doit avoir autant de pouvoir et de contrôle sur la société ? »
Et le retour de flamme n'est pas prêt de s'arrêter. Google, ainsi que ses rivaux, Facebook et Twitter, sont sous le feu des critiques après les ingérences russes lors de la dernière élection américaine, et ce genre d'acte se produit encore. Plus tôt ce mois-ci, Google a annoncé la suppression de 58 comptes liés à l'Iran pour avoir tenté d'influencer l'opinion publique.
En plus de cela, les scandales sur la protection de la vie privée s'accumulent. Le géant de la recherche a suscité la colère récemment après des révélations selon lesquelles les employés de clients mail tiers pouvaient lire les messages des comptes Gmail d'internautes utilisant leurs services. Google a pris un second coup en début de mois : l'agence Associated Press a découvert que l'entreprise suivait l'emplacement des utilisateurs d'Android, même après avoir désactivé l'historique de localisation de leur téléphone. La firme a refusé de commenter ces affaires.
Et le retour de flamme n'est pas prêt de s'arrêter. Google, ainsi que ses rivaux, Facebook et Twitter, sont sous le feu des critiques après les ingérences russes lors de la dernière élection américaine, et ce genre d'acte se produit encore. Plus tôt ce mois-ci, Google a annoncé la suppression de 58 comptes liés à l'Iran pour avoir tenté d'influencer l'opinion publique.
En plus de cela, les scandales sur la protection de la vie privée s'accumulent. Le géant de la recherche a suscité la colère récemment après des révélations selon lesquelles les employés de clients mail tiers pouvaient lire les messages des comptes Gmail d'internautes utilisant leurs services. Google a pris un second coup en début de mois : l'agence Associated Press a découvert que l'entreprise suivait l'emplacement des utilisateurs d'Android, même après avoir désactivé l'historique de localisation de leur téléphone. La firme a refusé de commenter ces affaires.
Une cible à Washington
Mais le plus grand défi de Google est peut-être le changement de ton du gouvernement américain. Pendant des années, l'ancien président exécutif de Google, Eric Schmidt, a entretenu de très bonnes relations avec l'administration Obama, illustrant les liens intimes de la Silicon Valley avec Washington.
Mais c'est une autre histoire sous l'administration Trump. La semaine dernière, le géant de la recherche est devenu une cible de choix pour le président américain. Ce dernier a affirmé sur Twitter que les résultats de Google étaient "Truqués", ajoutant que l'entreprise "supprimait les voix des conservateurs".
"Je pense que Google a vraiment profité de beaucoup de gens", a-t-il déclaré plus tard aux journalistes. "Google, Twitter et Facebook naviguent en eaux très, très troubles, et ils doivent être prudents." Le lendemain, Trump a retweeté une vidéo selon laquelle Google a fait la promotion des discours "State of the Union" de l'ancien président Barack Obama en janvier de chaque année, mais pas les siens.
Google a nié l'accusation, affirmant que la page d'accueil du moteur de recherche a pourtant bien fait la promotion du discours de Trump en janvier. (Une capture d'écran de l'Internet Archive, qui conserve un enregistrement de ce qui apparaît sur les domaines web à tout moment, confirme également l'assertion de Google).
L'entreprise indique toutefois ne pas avoir fait la promotion des discours de Trump et d'Obama au cours de leurs premières années au pouvoir parce que ces discours ne peuvent techniquement pas être considérés comme des discours "State of the Union".
Mais c'est une autre histoire sous l'administration Trump. La semaine dernière, le géant de la recherche est devenu une cible de choix pour le président américain. Ce dernier a affirmé sur Twitter que les résultats de Google étaient "Truqués", ajoutant que l'entreprise "supprimait les voix des conservateurs".
"Je pense que Google a vraiment profité de beaucoup de gens", a-t-il déclaré plus tard aux journalistes. "Google, Twitter et Facebook naviguent en eaux très, très troubles, et ils doivent être prudents." Le lendemain, Trump a retweeté une vidéo selon laquelle Google a fait la promotion des discours "State of the Union" de l'ancien président Barack Obama en janvier de chaque année, mais pas les siens.
Google a nié l'accusation, affirmant que la page d'accueil du moteur de recherche a pourtant bien fait la promotion du discours de Trump en janvier. (Une capture d'écran de l'Internet Archive, qui conserve un enregistrement de ce qui apparaît sur les domaines web à tout moment, confirme également l'assertion de Google).
L'entreprise indique toutefois ne pas avoir fait la promotion des discours de Trump et d'Obama au cours de leurs premières années au pouvoir parce que ces discours ne peuvent techniquement pas être considérés comme des discours "State of the Union".
Cette semaine, le sénateur républicain de l'Utah Orrin Hatch a envoyé une lettre à la "Federal Trade Commission" lui demandant de ré-ouvrir une enquête sur les pratiques de recherche et de publicité numérique de Google, afin de réévaluer le caractère anticoncurrentiel de celles-ci. Ces questions seront discutées au Congrès des Etats-Unis cette semaine en compagnie des leaders de la Tech, mais sans les patrons de Google qui ont décidé de ne pas s'y rendre. Un choix qui ne plaidera sans doute pas en la faveur du géant californien à Washington.
"Ils ne peuvent ignorer le fait que le gouvernement va s'impliquer", affirme donc Bob O'Donnell : "se cacher de la sorte est naïf, on ne peut pas éviter les problèmes du monde réel".
"Ils ne peuvent ignorer le fait que le gouvernement va s'impliquer", affirme donc Bob O'Donnell : "se cacher de la sorte est naïf, on ne peut pas éviter les problèmes du monde réel".
Source : Cette information et actualité qui a suscité notre intérêt, a été publiée sur le site cnetfrance.fr que nous remercions. il nous a semblé pertinent de vous en faire profiter.