Google, par le biais de son PDG Sundar Pichai, avait cependant démenti ces rumeurs, soutenant fermement ne pas travailler sur un tel projet.
La nouvelle vient cependant de tomber : le projet Dragonfly existe bel et bien et c’est Sundar Pichai lui-même qui en a fait la déclaration le 15 octobre 2018 lors de la conférence Wired25 au SF Jazz Center de San Francisco.
Une annonce qui suscite l’indignation, surtout quand on sait que le gouvernement chinois a instauré de nouvelles mesures pour réprimer les Ouïgours, minorité ethnique musulmane du pays, et que les outils technologiques jouent un rôle clé dans cette répression.
Quel rapport avec Google ?
À Xinjiang, les autorités chinoises ont instauré de nouvelles lois leur permettant de surveiller encore plus étroitement les Ouïgours qui sont plus de 10 millions à vivre dans la région du nord-ouest de la Chine.
Cette minorité ethnique musulmane est déjà soumise à des mesures de surveillance très intrusives par le gouvernement, soi-disant dans le cadre de mesures antiterroristes.
Que vient faire Google dans toute cette histoire au juste ? Il se trouve que ces nouvelles lois « obligent » les entreprises high-tech comme la firme de Mountain View à mettre leurs technologies au service du gouvernement de manière à pouvoir renforcer la répression des Ouïgours.
Le projet « Dragonfly »
Selon les informations rapportées par les médias, le moteur de recherche Dragonfly est doté d’options de censure qui pourront permettre au gouvernement chinois de bloquer les sites et les mots-clés « interdits. » Sundar Pichai a dévoilé qu’un premier prototype a déjà été testé en interne et que Dragonfly « pourrait traiter plus de 99 % des requêtes en Chine. »
Selon les rumeurs, le moteur de recherche permettrait également de lier les recherches des utilisateurs d’Android à leurs numéros de téléphone personnels. Entre les mains du gouvernement chinois, un tel outil représenterait clairement un moyen de surveillance particulièrement intrusif.
Comme il fallait s’y attendre, Google a été vivement critiqué par de nombreuses organisations de défense des droits de l’Homme. Elles sont plus d’une dizaine à avoir adressé une lettre ouverte à Sundar Pichai, arguant qu’en développant un tel outil, Google se rendait « complice de la répression de la liberté de parole et des autres droits de l’homme par le gouvernement chinois. »
La firme de Mountain View est ainsi invitée à mettre fin à son projet Dragonfly. Il semblerait pourtant que cette Google soit décidée à s’imposer en Chine, quitte à devoir se plier aux conditions des gouvernements chinois.
Source : Cette information et actualité qui a suscité notre intérêt, a été publiée par Andy sur le site fredzone.org que nous remercions. il nous a semblé pertinent de vous en faire profiter.