Battu en novembre dernier par Joe Biden, Donald J. Trump vient de voir son compte Twitter supprimé par le réseau social. Une situation qui, loin d'être anecdotique, est peut-être moins réjouissante qu'il n'y paraît...
Une première !
La période de transition entre la fin du mandat du président sortant Donald Trump et du président élu Joe Biden n'est pas de tout repos. En témoigne les événements de cette semaine, et plus particulièrement la manifestation à l'intérieur du Congrès, menée par des soutiens du 45ème Président des Etats-Unis, et qui a fait quatre morts.
Tenu pour responsable par ses opposants, ainsi que par des membres de son propre camp politique, des débordements à Washington, Donald J. Trump s'est vu priver de son compte Twitter, fermé par l'entreprise américaine, qui souhaite éviter de "nouvelles incitations à la violence".
Bien sûr, cette mesure est évidemment politique : Donald J. Trump a toujours utilisé son compte Twitter comme un outil de communication politique, et beaucoup ont moqué sa tendance à twitter tout ce qui lui passait par la tête.
D'ailleurs, depuis quelques mois, Twitter semblait scruter avec beaucoup d'intérêt les publications du président sortant. Pendant la campagne présidentielle, Twitter et Facebook avaient conjointement censuré les comptes des équipes de Trump, du fait qu'ils diffusaient des fakes news.
Avec la suppression définitive de son compte Twitter, Donald J. Trump devient le premier Président américain de l'Histoire à voir son compte personnel supprimé. Bien évidemment, le locataire de la Maison Blanche n'a pas tardé à réagir, accusant Twitter de "menacer la liberté d'expression".
Un tournant dangereux ?
Mais que penser de cette affaire ? Que l'on soit pour Joe Biden ou pour Donald J. Trump, on peut trouver particulièrement inquiétante la décision prise par Twitter de supprimer le compte d'un Président.
Au-delà même de la question de la liberté d'expression, cet acte fort vient témoigner de l'immense pouvoirs des GAFAM. Aujourd'hui, une entreprise est capable de priver le Président de la Première Puissance économique et militaire du Monde de son outil principal de communication.
Sous couvert de bonnes intentions, Twitter ne joue-t-il pas un jeu dangereux ? D'autant plus que cette irruption de l'entreprise dans le champ politique n'est absolument pas légitime : Twitter n'a pas à s'occuper de la sécurité intérieure des pays.
Des gouvernements sont nommés, afin de répondre à ces besoins. Si l'on ne vit pas encore dans le monde de Cyberpunk 2077, on s'y rapproche dangereusement, comme nous vous en faisions la démonstration il y a quelques semaines.